11:31 Poèmes d'Ihor Pavliouk, traduits en français par Dmytro Tchystiak. | |
Ihor PAVLIOUK (né en 1967) Poète, écrivain et philologue ukrainien. Né dans le village d’Oujova (région de Volynie), il a terminé la faculté du journalisme de l’Université nationale Ivan Franko de Lviv, puis s’est consacré à de nombreuses activités scientifiques et littéraires : universitaire, attaché scientifique à la bibiothèque nationale de Lviv, chef du cercle littéraire « La forge de Franko », il a obtenu le grade du docteur d’Etat en communications sociales et partage sa vie entre le travail à l’Institut de littérature Taras Chevtchenko, l’enseignement à l’Université de Lviv et le poste du rédacteur dans plusieurs revues littéraires. Poète, prosateur et dramaturge, il a publié une vingtaine de livres, traduits dans une dizaine de pays. Certains ouvrages sont devenus des chansons à succès. Lauréat des prix prestigieux, notamment de ceux de Grygoriï Skovoroda, Nicolas Gogol, Vassyl Symonenko etc. * * *
Dans ma tristesse – pas de prières. Pas d’inquiétudes pour Notre Père. Ma pauvre nation n’est qu’une couveuse. La Voie est éphémère. Le sable ardent dans les clepsydres Au goût du sel hydride. Des liens y passent sans douleur Et on les vide. La nullité. Et plus aucune musique. Vois : les cosaques de Turquie, mais attention ! Les ganglions gordiens Te nouent, te piquent. Ce sont là tes révolutions. * * * Les étoiles nous tombaient comme les oboles et les hommes Dans la terre, et le sang brillait – trop de larmes – étain de fête. Mes cheveux, les oiseaux les prenaient pour leurs nids, c’était comme Si les neiges prenaient ma poitrine et ma pauvre tête. On cueillait les poires comme les autres nous carillonnent, Comme si on demandait en priant aux aubes d’antan De donner à ces vents en flamme leurs pauvres couronnes. Mais le Lion de la Bible passait parmi nous, ardent. Mais avant que le feu blanchi ne nous use les ténèbres, Le miroir de ces ciels reflèterait les oiseaux de sang. Mais la glace n’est pas étrangère à la mer si funèbre. Les étoiles tombaient – Je les voulais tant... Прикріплення: Картинка 1 | |
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